L'écrivain Maryse Condé a reçu le Grand prix Littéraire de la Femme : prix Alain-Boucheron pour son ouvrage "Moi, Tituba sorcière...Noire de Salem". Elle est interviewée ici sur ce prix et évoque la volonté des jurés de récompenser une femme aux écrits engagés.
Maryse CONDÉ, écrivaine et professeur de Littérature, est interviewée par Bernard PIVOT à la suite de la publication de son ouvrage "Ségou: Les murailles de la terre". Ce dernier est impressionné par ses connaissances sur l'Afrique. Elle évoque alors le Mali et son coup de foudre pour ce pays.
Sylvie et Aïcha Condé, les filles de Maryse Condé évoquent leur enfance en Afrique. Elles retracent leur vécu dans plusieurs pays au gré des aléas politiques. Maryse Condé explique les raisons pour lesquelles elle a résidé dans de nombreux pays d'Afrique sans s'y fixer.
Maryse Condé évoque son ouvrage Ségou qui se déroule dans la ville du même nom au Mali. C'est un ouvrage qui critique la vision occidentale de l'Afrique et sa classification par rapport à une idée de progrès, très occidentale elle-aussi.Elle est interrogée sur ses propres racines, sur ses origines.
Maryse Condé parle de ses débuts dans l'écriture. Elle avait 7 ans lorsqu'elle a écrit son premier ouvrage. C'était une pièce de théâtre et sa mère était le seul personnage ; elle a détesté. Cela a été très formateur pour l'écrivaine. Son premier manuscrit à être publié l'a été grâce à un ami qui dirigeait une collection et souhaitait faire paraître un écrit d'une femme noire. Ce livre, Hérémakhonon, n'a eu aucun succès à l'époque. Elle estime que le fait d'être une femme en littérature l'a aidée.
Maryse CONDE est en poste à Harvard, dans la plus célèbre université des Etats-Unis. L'écrivaine guadeloupéenne y enseignera la littérature caribéenne francophone et les Women studies. Après avoir donné des cours dans d'autres universités américaines, c'est une consécration et sa notoriété concernant la culture antillaise y est pour quelque chose.