Face à Denise Glaser, Jean Marais explique le malaise, voire la honte, qui s'empare parfois d'un acteur de théâtre une fois que le rideau se relève à la fin d'une représentation et qu'il se retrouve face au public après avoir tout donné sur scène : "On a presque honte de s'être livré devant les gens, à pleurer ou autres, comme si on les avait invités chez soi dans son intimité..."
Bernard Pivot interviewe Jean Marais qui évoque son rapport à la mort, dont il prétend, à 83 ans, ne pas avoir peur, lui ayant déjà échappé plus d'une fois dans sa vie : "La mort est le sort de tout être humain, il faut donc l'accepter longtemps à l'avance, comme la vieillesse... J'ai déjà échappé à la mort de nombreuses fois... J'aurais peur de l'ennui de l'immortalité..."
Chez lui à Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine, Jean Marais évoque le tournage du film "La Belle et la Bête", de Jean Cocteau. Il revient sur les préparatifs fastidieux liés à la pose du masque, sur la beauté morale de Jean Cocteau et sa maladie de peau qu'il considérait "comme un masque d'un autre genre".
Interview de Jean Marais dans le parc de sa villa à Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine, il raconte une célèbre anecdote, celle où durant l'Occupation, il avait frappé publiquement un critique de théâtre, collaborateur notoire, Alain Laubreaux, qui avait éreinté la pièce de Jean Cocteau, "La Machine à écrire", et s'en était pris directement à lui (et qui plus est qui avait évoqué en des termes offensants la relation de couple entre l'acteur et le réalisateur NDD).
Interrogé par Denise Glaser, Jean Marais évoque sa voix, qui a tant fait parler, et dit qu'il a voulu se servir de ce que d'aucuns considéraient comme un handicap pour en faire un atout psychologique et se lancer dans la chanson, car selon lui les périodes les plus heureuses d'une vie sont les débuts d'une nouvelle activité, la chanson, pour lui comédien à l'origine, en étant une.
Interviewé attablé dans un restaurant, Jean Marais parle de sa passion pour la peinture : "Si je n'avais pas pu être comédien, je pense que j'aurais été peintre... Il y a même des gens qui pensent que je suis meilleur peintre que comédien, mais moi je ne m'aime ni comme comédien, ni comme peintre..."
Jean Marais témoigne des circonstances de la mort de Jean Cocteau. Il dément la rumeur selon laquelle Jean Cocteau serait mort d'émotion en apprenant le décès d'Edith Piaf. Il lui rend hommage en parlant de sa générosité et de l'exemple qu'il représente pour lui.
Au Théâtre de Paris, interview de Jean Marais au sujet de la maladie de Jean Cocteau pendant le tournage de "La Belle et la Bête". Il souligne également que malgré ses souffrances, Jean Cocteau a conservé sa gentillesse, sa drôlerie, sa délicatesse et sa politesse.
Le comédien Jean Marais se dit fier que Colette ait écrit sur lui dans "Le fanal bleu". Il raconte comment il a fait la rencontre de l'écrivain à l'époque où il voulait jouer le rôle de "Chéri" et parle d'une femme extraordinaire qu'il a beaucoup aimée.
En présence de Marina Vlady et d'Eve Ruggieri sur le plateau des "Nouveaux rendez-vous", Jean Marais fait une déclaration d'amour à Michèle Morgan : "C'est la seule femme que j'aurais pu aimer toute ma vie..." Michèle Morgan rougit de confusion.