François CAVANNA répond aux questions de Bernard PIVOT concernant son livre "Mignonne, allons voir si la rose...". Dans ce passage, il parle de son amour de la langue française dont il aime tout : "Quand on aime une femme, on aime ses grains de beauté aussi" dit-il avec poésie. Il en aime même les clichés qu'il définit comme "quelquechose de splendide qui a trop bien réussi". Il évoque comme exemple l'expression "Pousser un soupir".
A l'occasion de la sortie de son livre "Les Ritals", François CAVANNA revient sur les lieux de son enfance en passe de disparaître à Nogent-sur-Marne. Dans la rue Sainte Anne où il a vécu avec ses parents, il décrit un brin nostalgique et gouailleur ce qu'était ce quartier presque exclusivement peuplé d'italiens pauvres et où les enfants étaient les maîtres du quartier. "Ritals c'était ce que sont aujourd'hui les bougnoules...les seuls étrangers qui soient en nombre étaient les italiens...La rue en ce temps là était grouillante de mômes..." raconte t-il.
Bernard PIVOT reçoit François CAVANNA à l'occasion de la sortie de son livre "Les Russkoffs" qui raconte son expérience de la seconde guerre mondiale avec entre autre son expérience du STO à Berlin. C'est dans ce camp de travail allemand qu'il est tombé amoureux d'une russe et plus généralement des russes. Dans cet extrait, François CAVANNA déclare sa flamme au peuple et à la langue russe : "Ca a été le coup de foudre...je ne me connaissais pas ces vertus explosives" dit-il. Il raconte avec passion et émotion sa rencontre avec ces personnages de tous les coins de la Russie qui l'ont profondément bouleversé : "C'était Michel Strogoff, c'était le bateau sur la Volga, Ivan Ogareff, les tartares...".
Bernard PIVOT reçoit François CAVANNA à l'occasion de la sortie de son livre "Les Russkoffs" qui raconte son expérience de la seconde guerre mondiale. L'animateur demande à l'écrivain dans quelle catégorie il classerait son livre. "Pamphlet contre la guerre" répond sans hésitation CAVANNA. Et il ajoute : "Je dédie ce livre à tous les pauvres cons qui subissent les guerres...je veux qu'on m'foute contre un mur qu'on me tue mais qu'on ne me demande pas en plus de dire "Vive la France !".
François CAVANNA définit l'amour face au bonheur "On confond amour et bonheur parce qu'on a besoin du bonheur et parce que l'amour on le ressent, alors on veut essayer de faire coïncider les deux". Il ajoute : "L'amour tu le subis, il fait de toi ce qu'il veut..."
Atteint de la maladie de Parkinson, François CAVANNA livre un témoignage bouleversant dans son livre "Lune de miel". Dans cette interview, il explique ses difficultés à écrire lisiblement, à marcher... Selon lui, "Un Parkinsonien est beaucoup plus un vieillard avancé qu'un malade."
François CAVANNA et Gaston FERDIERE essaient de parler alors que BUKOWSKI ivre parle sans cesse. Fortement agacé, CAVANNA lui assène un "BUKOWSKI ta gueule, tu nous enquiquines". BUKOWSKI persiste et signe en maugréant. PIVOT lui dit "shut up" aussitôt suivi par CAVANNA qui excédé lui lance "BUKOWSKI je vais te mettre mon poing dans la gueule"
Éméché, François CAVANNA déplore la disparition du journal "Charlie Hebdo" expliquant que ses dessinateurs ont encore beaucoup de choses à dire. Il ajoute qu'il ne souhaite pas collaborer avec le journal "Hara Kiri" qui selon lui est complètement différent de celui qu'il avait fondé dans les années 1960. Il déclare face au professeur Choron : "Hara Kiri n'est plus Hara Kiri, c'est un pâle pastiche, une pâle copie de ce qu'il a été. Un truc de vieux cons."
Georges WOLINSKI et François CAVANNA expliquent avec humour la manière dont ils choisissaient les couvertures du journal "Hara Kiri". Ils expliquent que cette décision pouvait prendre des heures entières.
François CAVANNA évoque la couverture qui entraina l'interdiction d'Hara Kiri en 1970 "Bal Trgaique à Colombey, un mort". Il explique "C'était tellement beau, on savait que c'était dangereux mais c'était tellement beau qu'on ne pouvait pas se privder de ça."
Interrogé par Noël MAMERE, François CAVANNA présente son livre "Maria" qui consacre notamment un chapitre au personnage de Camille, facteur retraité du quartier Maubert qui endossa le rôle de "bison bourré" et qui inspira différents personnages du journal Hara Kiri.
Débat en plateau, animé par Philippe GASSOT, entre l'écrivain et dessinateur François CAVANNA, anti-corrida, et le journaliste Jacques DURAND, pro-corrida. Phrase-choc de F. CAVANNA : "Rien ne me rend plus heureux que quand je sais qu'un matador s'est fait ouvrir le bide à coups de corne".