Manifestation à PEKIN, suite à la destruction par erreur de l'ambassade de Chine à Belgrade lors d'un bombardement de l'OTAN. Ne laissant passer que les étudiants, la police a laissé des groupes de centaines de manifestants défiler devant les ambassades. - Quartier du RITAN, PEKIN (Chine) : PM file de manifestants contrôlée par la police / PM jeune homme se faisant sortir du rang par un policier / PL peloton de "police armée" (sans armes) défilant au pas devant file de manifestants / PL colonne de la "police armée" s'éloignant / Groupe de manifestant passant le barrage de police pour aller manifester puis file d'attente des manifestants bloqués par la police. - PM étudiant montrant sa carte d'identité / [différents plans] de police armée en faction dans la rue de l'ambassade / [différents plans] cour avec personnes interdites de manifestation / PR banderole de manifestant avec inscription en caractères chinois. - Réactions des manifestants : "Combien de temps on va manifester ? Jusqu'à ce qu'ils s'excusent", "CLINTON nique ta mère". - PM police devant l'ambassade américaine. - PL tête de cortège des manifestants, avec banderole et slogans / PM policiers / PM manifestants brandissant des photos. - Interview manifestant : "On continuera à manifester tant que l'OTAN bombardera". - PM manifestant lisant : "La guerre entre la Chine et les Etats-Unis est inévitable, ce sont deux idéologies et deux systèmes qui s'affrontent" / PM manifestants applaudissant avec vigueur. - [Différents plans] manifestants / PR drapeau américain où les étoiles sont remplacées par des têtes de mort / [différents plans] de manifestants avec des costumes rappelant ceux de la Révolution culturelle puis mannequin symbolisant un soldat américain traîné à terre.
Barack Obama a reçu le Dalaï Lama à la maison blanche. La rencontre discrète, un protocole minimum particulièrement étudié pour froisser le moins possible le gouvernement chinois, a permis de réparer les frustrations des tibétains et de montrer le soutien de Barack Obama à la cause tibétaine. La Dalaï Lama s'exprime devant les caméras. La journaliste interviewe un militant tibétain présent à Washington.
Fabrice EPELBOIN, enseignant à Sciences Po Paris, résume la lutte pour l'hégémonie commerciale dans le domaine des nouvelles technologies et du numérique entre la Chine et les Etats-Unis, les deux seules puisssances souverraines dans ce secteur économique. Lorsque la Chine se donne pour objectif de devenir le leader mondial des nouvelles technologies en 2025, elle déclare ouvertement la guerre commerciale aux Etats-Unis. Le pays qui renversera la suprématie américaine dans ce domaine s'assure la domination économique du siècle à venir.
Après l'échec des négociations entre Barack Obama et les autorités chinoises, la sinologue Marie HOLZMAN s'exprime sur l'évolution des rapports de force entre les Etats-Unis et la Chine. L'affaiblissement des démocraties occidentales, en pleine crise économique et en plein doutes postcoloniaux, jouent en leur défaveur dans le rapport de force et les négociations avec Pékin. Une nouvelle guerre froide n'aura pas lieu, la Chine en serait de toute manière la gagnante.
Le journaliste Edouard LOR analyse la série de contentieux entre la Chine et les Etats-Unis, à l'heure où le secrétaire d'état américain George Schultz est en visite à Pékin. Parmi les sujets de discorde, il y a la vente d'armes américaines à Taïwan et la réticence de l'administration Reagan à exporter des technologies de pointe vers la Chine. Suite à la décision des Etats-Unis de restreindre les importations de textiles chinois, les autorités de Pékin ont répliqué en limitant l'achat de produits agricoles américains. Selon le correspondant, les autorités étasuniennes se contenteront certainement de simples déclarations, le sujet qui les préoccupe vraiment étant plutôt le possible rapprochement entre la Chine et l'URSS.
A l'heure du rétablissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la République populaire de Chine, la journaliste interviewe les ambassadeurs chinois et américain sur les raisons de ce rapprochement. Léonard WOODCOCK, premier ambassadeur américain en République Populaire de Chine, avoue que les motivations de la guerre du Vietnam, de fragiliser le bloc communiste pour contenir la Chine, se sont avérées inutiles. Le rapprochement sino-américain lui semble bon pour la stabilité mondiale, même si cela implique de transférer des technologies de pointe et des subventions à la Chine. CHAI Zemin, ambassadeur chinois aux Etats-Unis explique que le terme "détente" n'est pas approprié, car la guerre n'a pas disparu de la planète. Il cite pour exemple, la péninsule indochinoise qui n'est pas en paix. Les vietnamiens, soutenus par l'URSS, se sont lancés dans une guerre d'agresssion contre le Cambodge.
Edgar FAURE qualifie la future rencontre entre Richard Nixon et Mao Tse-Toung de "pittoresque". En effet, les chefs d'état des deux nations les plus puissantes du monde ne se reconnaissent pas. Il n'y aura donc aucun ambassadeur américain pour accueillir le président des Etats-Unis à son arrivée à Pékin comme le veut le protocole diplomatique.
A l'annonce de la rencontre historique entre le président américain Richard Nixon avec son homologue chinois, Mao Tsé Toung prévue en 1972, quelques citoyens américains donnent, en français, leur avis au journaliste qui les interviewe. S'ils ont été surpris par cette décision, la majorité d'entre eux l'approuvent et y voient une opportunité pour faire entrer la Chine dans la société des nations et résoudre la guerre du Vietnam.