Réaction de Philippe JEANTOT, organisateur du Vendée Globe, et de Jean-Luc VAN DEN HEEDE, skipper, après l'annonce de la disparition du skipper monétasque Nigel Burgess. Philippe JEANTOT déplore la mort du marin. "Ce sont des gens qui font ça par passion", "ils savent que c'est un monde qui ne pardonne pas", mais une telle fin lui semble inacceptable. Il n'envisage cependant pas d'arrêter la course. Jean-Luc VAN DEN HEEDE estime que c'est un choix de partir en mer. "C'est la vie telle qu'on a envie de la mener et on n'est pas à plaindre"...
Quarante heures après avoir actionné ses balises de détresse, Philippe Poupon, l'un des concurrents du Vendée Globe, a été repéré hier par l'aviation sud-africaine à 1500 miles au large du Cap, et son bateau a été sauvé hier en fin d'après-midi, avec l'aide de Loick Peyron. Philippe Poupon a été déclassé pour assistance extérieure, mais il pourrait poursuivre ce tour du monde sans escale en solitaire. Archives d'une interview de Philippe POUPON avant le départ de la course, dans laquelle il rappelait que les coureurs étaient les premiers "à s'intéresser à la sécurité, à mettre au point des systèmes, un petit règlement plus élaboré que celui des affaires maritimes"... Illustration par des images du PC de course du Vendée Globe et des images d'archives de la course.
Soulagement et inquiétude dans le Vendée Globe. On est toujours sans nouvelle de Tony Bullimore et l'hélitreuillage de Thierry Dubois a été retardé à cause du mauvais temps. Le docteur Jean-Yves CHAUVE, médecin de la course, donne son point de vue sur l'état de santé des deux hommes. Il est relativement optimiste pour Thierry Dubois, beaucoup moins pour Tony Bullimore.
Plateau en duplex avec Raphaël DINELLI, en direct de Hobart, en Tasmanie. Le concurrent du Vendée Globe, course en solitaire autour du monde, a été sauvé des eaux le 27 décembre par un canot de survie jeté d'un avion de la marine australienne et secouru par Pete Goss, un concurrent anglais. Il dit "ne pas avoir eu peur depuis son crash" : "j'ai tout le temps lutté pour essayer de m'en sortir, lutter contre le froid et les vagues... Je remercie Philippe Jeantot et l'équipe du PC pour leur efficacité. Il n'avait pas eu le temps de le faire car il a été assailli par la presse australienne et française. Il a une pensée pour les marins portés disparus.
Alors que de nouveaux drames ont eu lieu dans le Vendée Globe avec le naufrage du Français Thierry Dubois (29 ans) et du Britannique Tony Bullimore (57 ans), à 3000 kilomètres au sud des côtes australiennes et que l'on est sans nouvelles du second, Elise LUCET interroge Philippe JEANTOT, directeur de course du Vendée Globe, en direct du PC de la course. Elle lui demande de répondre à ceux qui l'accusent de jouer avec la vie des skippers. Il estime n'avoir forcé personne à prendre le départ de la course. "Il y a une race de gens sur terre qui aiment vivre des choses exaltantes, prendre des risques, repousser leurs limites"... "Heureusement qu'il y a des aventuriers de ce type pour faire rêver les gens qui n'ont pas le courage de quitter leur petites habitudes". Il pense que cette course n'est pas dangereuse, mais très difficile...Selon lui, le parcours actuel comporte moins de dangers que lors de la première édition...
Le naviguateur Titouan LAMAZOU, vainqueur du premier Vendée Globe Challenge, répond aux questions de Paul AMAR sur les causes probables des incidents subis lors de cette édition. Titouan Lamazou se dit peiné mais il pense que la course ne doit pas s'arrêter. Pour lui cette course, qui était "l'Everest des mers", "s'est banalisée" en trois ans. Il ne pense pas qu'il y a eu un manque de préparation mais que, pour aller plus vite, certains bateaux étaient peut-être trop légers... Titouan LAMAZOU estime que la mer est l'un des derniers "espaces de liberté" et conclut par la formule : "Les marins proposent et la mer dispose".
Alors que les deux derniers candidats du Vendée Globe Challenge sont arrivés dimanche, on reste sans nouvelle de Gerry Roufs depuis le 8 janvier. Deux marins qui ont participé à la même course s'expriment sur cette disparition : Isabelle AUTISSIER : au départ de la course, "quand on se dit au revoir, on sait qu'on ne se reverra peut-être pas tous... Gerry est parti parce que c'était son histoire... Il était bien dans cette course". Eric DUMONT : "Tant qu'il n'est pas arrivé, il navigue".
Le navigateur Thierry DUBOIS commente son naufrage dans l'Antarctique lors de la course en solitaire du Vendée Globe. Il exprime ce qu'il a ressenti : "Ce qui m'a le plus surpris, cette lucidité... face aux événements, si c'est inéluctable on va aller vers la mort..." Il pense que peut-être que c'était le fait d'avoir été dans son élément, la mer..
Le navigateur Jean Le Cam, dont le monocoque VM matériaux avait chaviré, a été sauvé par Vincent Riou, autre concurrent du Vendée Globe, la nuit dernière au large du Cap Horn. Vincent Riou a réussi à ramener à bord de son bateau Jean Le Cam. Les deux skippeurs ont eu très peur... Jean LE CAM et Vincent RIOU (par liaison internet avec webcam) font le récit de leurs aventures...