Dans un bar parisien, interview de Quentin Tarantino, à propos de son film "Reservoir Dogs", qui évoque le film "Bande à part", de Jean-Luc Godard : "Moi, ce que j'ai essayé de faire avec "Reservoir Dogs", c'est ma version d'un film policier français nouvelle vague, "Bande à part" de Godard, mais en bouclant la boucle et en y remettant l'élément américain..."
Quentin Tarantino évoque son rapport à la violence, violence que l'on retrouve systématiquement dans ses films : "Je ne supporte pas la violence dans la réalité mais elle m'éclate quand je la vois sur un écran... Ce n'est pas un problème pour moi d'admettre ça... Etre attaqué et mangé par un requin dans la réalité, c'est une tragédie, mais j'adore voir au cinéma sur un écran les Dents de la Mer..."
Quentin Tarantino évoque son statut de président du jury du Festival de Cannes : "Avoir été sollicité pour être président du jury à Cannes, ce n'est pas seulement le plus grand honneur de ma carrière, c'est le plus grand honneur de ma vie... Qu'est-ce qu'on peut faire après, une fois que l'on a été président à Cannes ?..."
Quentin Tarantino qui, dans sa jeunesse, a travaillé 10 ans dans un vidéo-club à Los Angeles, explique pourquoi il aime les films français, notamment de la Nouvelle vague, qu'il a pu découvrir à cette occasion... : "A bout de souffle", "Tirez sur le pianiste", "Les Demoiselles de Rochefort", "Nikita".
A Lyon, le réalisateur américain Quentin Tarantino a reçu le prix Lumière récompensant l'ensemble de sa carrière. Devant une salle comble (dans laquelle on aperçoit le maire de la ville, Gérard Collomb, ainsi que le producteur Harvey Weinstein, et l'actrice Uma Thurman), il esquisse quelques pas de danse avec Mélanie Laurent, puis prononce son discours de remerciements : "Recevoir ce prix ici, dans la ville où le cinéma a été inventé, franchement, je ne sais pas ce que je serais devenu si le père et la mère des frères Lumière ne s'étaient jamais rencontrés... Le cinéma est ma religion et la France mon Vatican !"