Le festival international du cinéma de Berlin a célébré le romancier anglais John Le Carré, dont le roman "Le tailleur de Panama" a été adapté à l'écran par John Borman. Au cours d'une conférence de presse, l''écrivain et ex-espion a évoqué ses souvenirs de la guerre froide et ses désillusions... Il déclare : "Il n'y a pas eu de véritable volonté de construire un monde nouveau à la fin de la guerre froide ... Au contraire, nous nous sommes embourbés dans un matérialisme et dans un égoisme que je trouve totalement déprimant. Nous qui nous sommes engagés dans la guerre froide, nous avons le droit de nous sentir trahis par ce qui s'est passé après."
Invité de l'émission "Lectures pour tous", John Le Carré parle de son dernier succès littéraire "Le miroir aux espions". Il se dit "libre" après une carrière dans l'enseignement, et parle sans détours de son passé d'ex-agent des services secrets britanniques. Il précise : "C'était plutôt ennuyant qu'excitant".
John le Carré, invité de l'émission "Apostrophes", parle de sa façon d'écrire ses romans d'espionnage. A la question de Bernard Pivot "Le roman tel que vous le pratiquez est-il une continuation de l'espionnage sous une forme divertissante et surtout moins dangereuse pour vous ?", il répond : "Ce sont des fables déguisées ... Je veux être crédible ... Si le lecteur devient par partie de mon monde, le but est atteint".
L'écrivain britannique John Le Carré décrit son rapport à l'argent : "Quand j'écris bien, je sais que je n'ai pas besoin d'argent, et quand j'écris mal, l'argent ne me console pas".
Sur le plateau d'Apostrophes, interviewé par Bernard PIVOT, John LE CARRÉ explique pourquoi il a choisi ce pseudonyme. Il devait emprunter un nom de plume car il appartenait aux services secrets quand il a commencé à écrire. Il raconte le choix de son nom.