Alberto Giacometti décrit la vie à Montparnasse : "A l'époque, on rencontrait tous les amis que l'on avait, sans faire d'efforts... On se retrouvait tous aux mêmes heures aux mêmes endroits, on était beaucoup plus ensemble..."
Interviewé dans son atelier par Jean-Marie Drot, Alberto Giacometti évoque sa méthode (ou son absence de méthode) créative : "Est-ce l'oeil qui surveille la main ou l'oeil qui suit la main, simplement... Y'a des deux... C'est contradictoire, je sais vaguement ce que je voudrais arriver à faire, mais j'y vais sans réfléchir... De façon presque mécanique... Je sais mais je n'y arrive pas..."
Dans son atelier, Alberto Giacometti relativise son attirance pour le mouvement surréaliste : "Ce qui m'avait attiré, c'était plus les positions politiques que le surréalisme proprement dit... Notamment, quand Aragon est parti, je suis parti aussi, car la position de Aragon m'intéressait plus..."