"J'aime bien la vie d'aventures". Florence Arthaud a posé pour un temps ses valises au bord de la Méditerranée. Elle décrit ses choix de vie compatibles avec ses envies de liberté et de folie, d'aventures et d'aléas. Pour lutter contre la monotonie du quotidien, elle s'évade en allant "au bout de la nuit" ou en prenant la mer. Lorsqu'elle ne navigue pas, elle est une mère et une femme libre, vivant ses excès sans se soucier des commérages et des critiques. Elle s'estime heureuse, les gens sont plutôt bienveillants à son égard.
Florence Arthaud vient de terminer première de la Route du Rhum. Première femme à remporter cette course, elle bat de surcroit le record de la traversée. En direct de Pointe à Pitre, elle avoue ne pas encore réaliser son exploit, d'avoir gagner une course mythique pour tous les marins. Elle raconte avoir accumuler les pannes, elle a fini la course sans appareils électroniques. Elle a barré 20 heures sur 24 sans aide, en regardant les étoiles la nuit. "J'ai gagné à l'ancienne."
Florence Arthaud avoue que, comme tous les marins, elle est superstitieuse en mer. Face aux éléments et aux aléas d'une traversée en solitaire, respecter la tradition de la marine a un côté rassurant.
Avec son nouveau trimaran le "Pierre 1er", Florence Arthaud se prépare pour la course de la Transat anglaise. Cette épreuve est généralement disputée dans des conditions difficiles, mais la skipper dit aimer le mauvais temps. Elle explique que les mauvaises conditions météorologiques lui conviennent et qu'elles palieront peut être le fait que son bateau est moins prêt que ceux de ses concurrents. "J'ai besoin d'une certain difficulté pour me réaliser".
Florence Arthaud sera la première femme au monde à barrer un trimaran dans la route du Rhum en 1982. Elle a entamé les préparatifs. Elle explique dans un premier temps, pourquoi il est difficile pour une femme skipper d'embarquer avec un équipage masculin pour des courses au large de plusieurs mois, à cause notamment des conditions de vie à bord et de la promiscuité. A la question du journaliste qui lui demande si "elle ne craint pas de manquer de biceps" pour naviguer avec un gros voilier de 18 mètres, elle lui répond : "les efforts physiques en m'effraient pas trop". Si la carrière de navigatrice est instable et laisse peu de place à une vie de famille, elle est par contre pleine de passion.
Arrivée en 11ème position de la course transatlantique en solitaire "La route du Rhum", Florence Arthaud relate ses moments de déprime ou de baisse de moral durant sa traversée, mais toujours avec une seule idée en tête : "Foncer, quels que soient les états d'âme ou la fatigue".
Florence ARTHAUD fête son 21e anniversaire sur son bateau, à Saint-Malo. Elle s'apprête à prendre le départ de la première édition de la Route du rhum. Elle décrit sa motivation et ses attentes.