Etat des lieux de la fraude sur le réseau des Transports en Commun Lyonnais (TCL) : volume et profils des fraudeurs. Face à ce phénomène, les responsables de la régie sont favorables à la création d'un "monsieur anti-fraude", chargé de régler ce problème. Interview de Bruno Sterin, directeur d'exploitation du réseau, et micro-trottoir d'usagers, qui expliquent pourquoi ils fraudent les transports.
Les Transports en Commun Lyonnais (TCL) veulent contrer l'application sur Iphone "Un ticket ?", qui permet de signaler la présence des contrôleurs sur le réseau. Faute de dispositif légal existant, les responsables des TCL veulent inonder l'application de fausses informations pour nuire à son fonctionnement, qu'ils considèrent comme une incitation à la fraude. Les concepteurs lillois de l'application répliquent qu'ils sauront se prémunir de telles pratiques grâce à des algorithmes de leur logiciel. Interview de Bernard Rivalta, président du Sytral, et interview téléphonique de Vivien Thiebaut, co-concepteur de l'application.
Les fraudes des voyageurs coûtent cher à la RATP, environ 100 millions d'euros chaque année, de l'argent en moins à réinvestir dans du matériel. Pourtant les fraudeurs ne représentent qu'une minorité des usagers. Micro-trottoir de voyageurs à propos des raisons de ces incivilités et interview de François Saglier, directeur du département services relations clients, espace RATP, qui constate qu'il y a beaucoup moins de fraudeurs aujourd'hui qu'il y a 15 ans : "... parce qu'on a amélioré notre stratégie de contrôle et on a une tarification sociale qui a aidé à faire baisser ce taux de fraude...".
Pour limiter la fraude dans les bus de Toulouse, la société qui gère les transports urbains de l'agglomération a placé les composteurs à côté du conducteur. Les usagers devront monter à l'avant du bus et le conducteur pourra vérifier que le compostage est effectué. Interviews de Francis Grass, directeur général de la Semvat : "... c'est une méthode Toulousaine mise à point avec le personnel", de Didier Vidal, conducteur de bus, et d'un jeune : "... le ticket est cher... On va être obligés de se soumettre, j'ai composté mon billet".
La RATP et la SNCF vont appliquer une loi du 15 novembre 2001 sur la sécurité qui prévoit de très fortes amendes et même de la prison ferme pour les resquilleurs multirécidivistes. La fraude représente un manque à gagner de plus de 60 millions d'euros par an pour le réseau francilien. Micro-trottoir de voyageurs qui réagissent à la sévérité de ces sanctions et interview de Maître Marie-Christine Ghazarian-Hibon, avocate de la SNCF.
La secrétaire d'Etat aux transports prépare un projet de loi visant à renforcer la chasse aux fraudeurs dans les transports en commun. Un phénomène qui coûte cher chaque année à la RATP et à la SNCF. Sur la base d'un rapport du député Michel Bouvard, elle propose notamment un durcissement des sanctions pour les fraudeurs et d'étendre les pouvoirs des contrôleurs. Micro-trottoir d'usagers, qui réagissent à ces propositions et justifient le non-paiement du titre de transport pour des raisons économiques : "... quand on fraude, c'est parce qu'on n'a pas d'argent sur nous...". Interviews de Denys Dartigues, directeur régional Paris-Saint-Lazare, et d'Antoine Barbero, président de l'Association des usagers des transports, qui dénonce les risques d'abus de ces mesures de répression.