A Toulon, le tribunal pour enfants propose à des parents de mineurs délinquants de suivre un stage afin de retrouver leur autorité et d'assumer leur responsabilité de parents.
Commentaire d'une mère de délinquant après un entretien avec un éducateur, puis d'Anne Lelère, substitut du procureur au tribunal pour enfants de Toulon.
Un procès à Bourg-en-Bresse relance une question d'actualité : les parents doivent-ils répondre devant la justice des actes de délinquance de leurs enfants mineurs ? A l'issue de ce procès, le procureur de la République a requis 4 mois de prison ferme pour la mère de deux adolescents, délinquants notoires et récidivistes. Le jugement définitif sera rendu le 8 janvier.
Interview du procureur, qui explique sa décision ; puis de la mère, qui rejette l'accusation de "délaissement de mineur".
A Beauvais, le tribunal correctionnel a condamné un couple à un mois de prison ferme pour avoir négligé l'éducation de ses enfants, devenus délinquants très jeunes et rendant intenable la vie des habitants de leur commune.
Commentaire du maire de la commune, de l'inspectrice de l'Education Nationale, d'une mère de famille, et de la mère incriminée.
Face à la délinquance juvénile, de nombreuses voix s'élèvent pour stigmatiser les parents démissionnaires, et faire en sorte de les responsabiliser. Pour cela, des sanctions financières sont envisagées. Mais certains magistrats sont réticents, car ces sanctions risquent de punir des familles en situation déjà précaire. Me Mompoint, avocat, développe ce point de vue. L'avis d'un chauffeur de taxi, interrogé dans la rue, va dans ce sens.
Pour lutter contre la délinquance des mineurs, une des solutions est de responsabiliser les parents. Dans un premier temps, grâce à des associations d'écoute et d'information, et, dans un second temps, en recourant à des sanctions ordonnées par la justice. Allant des amendes aux peines de prison fermes, ces sanctions divisent les magistrats. Interview de Georges Fenech, président de l'Association professionnelle des magistrats, qui est pour ces sanctions. Interview de Claude Marlier, vice-présidente du Syndicat de la magistrature, qui souligne les problèmes supplémentaires que peuvent causer ces sanctions.