Les difficultés de la lutte contre la drogue sont réelles, et les banlieues demeurent le terrain de tous les dangers. Le gouvernement a pourtant décidé de combattre cette économie parallèle, comme l'explique Claude PERNOLET, président de l'Union syndicale des magistrats. Alain EPHRAUM, éducateur Centre de soins pour toxicomanes à Gennevilliers, souligne que les trafiquants n'hésitent pas à employer des enfants sachant que ces derniers ne risquent pas la prison.
Dans la banlieue marseillaise, rencontre avec un toxicomane. Après s'être piqué à l'héroïne, il explique pourquoi il se drogue ("c'est un vice"), et ce qu'il ressent après s'être piqué ("je me sens mieux, quand je n'en ai pas je suis malade").
Témoignage d'un jeune toxicomane (visage caché) de la cité des Grenouillères à Neuilly Plaisance. Il explique comment il a dérapé à cause de son échec scolaire. Maintenant il regrette : "j'ai 21 ans et je n'ai rien du tout". Il porte un regard très noir sur sa cité : "Quand vous ne travaillez pas, il n'y a rien de bien".
La police judiciaire parisienne vient de démanteler un important réseau de trafiquants d'héroïne d'origine asiatique, soupçonné d'avoir introduit plus de 200 kilos d'héroïne par an sur le marché français. Reportage dans une banlieue des Yvelines sur l'interpellation d'un couple de dealers et de leur fournisseur par la brigade des stupéfiants de Versailles.
Face à la montée du trafic de drogue en Seine Saint Denis, le parquet de Bobigny fait travailler deux substituts à temps plein pour lutter contre les trafiquants. "On s'est rendu compte qu'il était très payant de pénaliser le petit trafiquant, dans une stratégie de dissuasion" affirme Jean-François ROUDE, substitut du procureur de Bobigny. Mais la dissuasion a ses limites dans les cités de banlieue où le trafic est monnaie courante, comme à la cité des 3000 à Aulnay sous-bois. Témoignages de jeunes de la cité. L'une d'entre eux confie : "Ici au 3000 ça vit que de délinquance et de drogue".
Rencontre avec madame Tissier, une habitante de la cité des Grenouillères à Neuilly Plaisance. Les jeunes drogués, elle en croise tous les jours dans sa cité. Mais elle ne se plaint pas ni du bruit, ni des bagarres. Elle parle de ces jeunes avec beaucoup de tolérance. "Il ne faut pas en avoir peur de ces jeunes-là, il faut être prudent mais il ne faut pas les agresser non plus". Pour elle il est urgent de leur trouver du travail. "La drogue, c'est une misère" confie-t-elle.