Trois spécialistes de la question opposent leurs points de vue sur la PMA pour les couples de lesbiennes en évoquant les questions suivantes : les conséquences pour l'enfant, l'ouverture vers d'autres revendications, le manque de père pour l'enfant. Il s'agit du docteur Pierre LEVY SOUSSAN, psychiatre, de Janine MOSSUZ LAVAU, du centre de recherches politiques de sciences politiques et de Jean Pierre WINTER, psychanalyste.
Emmanuel Macron avait sollicité l'avis du comité consultatif national d'éthique, qui vient de se prononcer en faveur de la PMA pour les couples de femmes lesbiennes, hétérosexuelles, et les femmes célibataires. Jean-François DELFRAISSY, président du comité consultatif national d'éthique, explique qu'il a été pris en compte l'évolution des mentalistés dans la société pour rendre un avis.
René Frydman, gynécologue obstétricien spécialiste de la reproduction prend clairement position en faveur de la procréation médicalement assistée pour toutes. Il dénonce l'attitude française qui se contente de faire de la "mauvaise médecine" consistant à aiguiller les femmes vers des pays où la PMA est autorisée dans leur cas.
Reportage sur un couple de femmes françaises venues en Belgique pour pouvoir bénéficier d'une '"insémination artificielle par donneur", autorisée dans ce pays, alors qu'en France seuls les couples hétérosexuels et stériles peuvent y avoir recours. Lors d'une consultation, un gynécologue explique au couple comment vont se passer les interventions. Il explique ensuite qu'une majorité des femmes qui s'adresse à cette clinique vient de France.
La procréation médicalement assistée pour toutes n'en finit pas de faire débat. A tel point que deux cent médecins ont signé un manifeste dans lequel ils révèlent avoir aidé des femmes célibataires ou certains couples, dans leur projet d'enfant dont la réalisation n'est pas possible en France. Samir Hamamah, directeur du département de biologie de la reproduction au CHU de Montpellier, et Christophe Lelaidier, gynécologue, exposent leurs arguments. Ils souhaitent aussi combattre une forme de "tourisme procréatif", nombre de femmes allant bénéficier d'une PMA en Espagne.
Marie qui habite Toulouse a eu un enfant conçu dans une clinique barcelonnaise. Elle a eu "un don d'ovocytes et un don de spermatozoides". Elle se demandait "quelle tête son enfant allait avoir".
Annie a fait le choix d'avoir un enfant par PMA dans la clinique Quiron en Espagne. Elle approchait de la limite d'âge pour une femme et ne voulait pas renoncer à son désir d'enfant.
A Saint-Sébastien, dans la clinique Quiron une centaine de bébés français sont conçus par fécondation assistée. Devant le nombre important de demandes un accueil francophone est proposé. La loi espagnole est beaucoup plus libérale et la banque de sperme concerne les femmes seules, les couples de lesbiennes ou des couples hétérosexuels depuis la loi de 1988 modifiée en 2006.
Etre célibataire et avoir le choix d'avoir un enfant par la PMA. C'est ce qu'a décidé Elisabeth en 2018. Après avoir fait préserver ses ovocytes en Espagne elle a poursuivi son projet au Danemark car le don de sperme se fait de manière non anonyme. Elle a déjà fait trois tentatives pour avoir un enfant et aurait préféré que ce soit possible en France.