Le Président Valéry Giscard d'Estaing a invité plusieurs personnes handicapées à l'Elysée pour le réveillon du 31 décembre. Dans son discours, il déclare : "Les personnes handicapées font partie de la communauté fraternelle des Français. Elles doivent bénéficier de la solidarité, mais aussi de l'affection de tous les Français. Notre solidarité est d'autant plus nécessaire que le handicap dont elles souffrent constitue une inégalité que nous devons surmonter ensemble. Et notre affection est d'autant plus indispensable, qu'elle peut seule briser l'isolement que crée souvent un handicap. Les personnes handicapées ne sont pas des exclues, elles doivent participer sur un pied d'égalité et de respect à la vie commune des Français." Il a aussi rappelé qu'aucun bâtiment public ou privé ne pourrait plus être construit sans répondre à des normes précises d'accès pour les personnes en situation de handicap.
Lors d'une allocution télévisée, le Président Georges Pompidou aborde la question de la politique sociale du gouvernement : "Mon souci était aussi de marquer la portée sociale de notre action en évitant de faire porter le poids du redressement sur les travailleurs et sur les catégories les plus modestes, et en développement la participation par des mesures réelles et pratiques ... les dispositions prises conformément à ce que j'avais promis en faveur des rapatriés, des handicapés, des vieillards, des familles ... Tout cela s'inscrit dans la perspective d'une société plus juste et plus humaine".
Jacques Chirac en a fait un des "grands chantiers" de son quinquennat : le chef de l'Etat a lancé un "appel à la mobilisation" en faveur des personnes handicapées, à l'occasion de l'installation du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et de la Journée internationale des personnes handicapées. Il annonce : "La solidarité nationale doit permettre aux personnes handicapées et à leur famille de construire un véritable projet d'intégration et de réussite personnelle. J'ai proposé que les personnes handicapées puissent s'adresser à un interlocuteur unique pour définir les réponses adaptées à leurs besoins, un réseau pourrait ainsi être implanté sur tout le territoire, et coordonné par une agence nationale des handicaps".
Le Président François Mitterrand est venu assister à plusieurs épreuves des premiers Jeux européens handisport à Paris. Il a remis des médailles aux athlètes, et rappelé son intérêt pour ces jeux : "Plus là qu'ailleurs il faut savoir prévoir, préparer, s'obstiner pour gagner. En ce jour, athlètes, dirigeants, organisateurs, vous avez gagné ! ... L'effort trouve toujours sa récompense".
A l'occasion de la 1ère conférence nationale sur le handicap, Nicolas Sarkozy a annoncé le développement des structures d'accueil spécialisées et encouragé l'insertion des handicapés dans le monde du travail. Il a aussi rappelé la nécessité d'améliorer l'intégration des enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire. Mais face aux "annonces", les associations demeurent sceptiques. Hamou Bouakkaz (Agence Agefiph) déclare : "Toutes ces annonces sont déjà archi connues..."
Le Président Jacques Chirac a appelé à la mobilisation de tous pour l'intégration des personnes handicapées dans la société : : "J'appelle hacun d'entre nous à intégrer la situation des personnes handicapées à l'occasion de chacune de ses décisions, au moment d'élaborer chacun de ses projets. J'appelle en premier lieu les élus, les responsables administratifs qui ont en charge l'avenir de nos compatriotes, la conduite de la nation, à se poser à chaque instant, tout simplement, la question du handicap".
Marie-Madeleine Dienesch, secrétaire d'Etat à l'action sociale et François Bloch-Lainé, haut fonctionnaire, sont interviewés sur la politique sociale du gouvernement et plus précisément sur l'intégration des enfants en situation de handicap dans le système scolaire ordinaire.
A l'occasion des 20 ans de l'UNAPEI (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis, anciennement : Union nationale des associations de parents d'enfants inadaptés), le Président Valéry Giscard d'Estaing prononce un discours à la Sorbonne : "Le progrès dans tous les domaines exige un effort commun ... L'état ne peut à lui seul faire évoluer, et conduire et prendre en charge tout le progrès de la société. S'il le faisait, ce serait un autre Etat, devant lequel les Français ne seraient plus libres de leurs choix, de conduire leur vie ... A l'avenir, le progrès sera le fruit d'une action commune : une action commune des pouvoirs publics, des associations, des familles, et bien entendu des personnes handicapés elles-mêmes. Mais aussi de chaque de chaque Française et de chaque Français, afin que la société dans laquelle nous vivons soit plus accueillante et plus fraternelle".
Invité au Congrès de l'UNAPEI (Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes Handicapées Mentales) à Tours, le Président Nicolas Sarkozy a rappelé la nécessité de favoriser l'insertion des personnes handicapées dans le milieu éducatif et professionnel. Le président de l'ADAPEI - Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales - d'Indre-et-Loire, Lucien Cyprien, s'est déclaré satisfait par l'intervention de Nicolas Sarkozy.
Le Président François Mitterrand a visité l'école Intégrée Danielle Casanova d'Argenteuil. L'établissement accueille enfants et jeunes déficients auditifs. Sur la question globale du handicap, le chef de l'Etat souligne la nécessité d'accroître le nombre d'établissements avec un fonctionnement en mode intégré et en appelle à sa solidarité, même en période de crise économique. Il explique : "Dans une période d'abondance ce serait plus facile. De toute façon le devoir est le même : c'est à dire une meilleure redistribution du produit national. Mais même dans une période de pénurie, peut-on laisser sans moyens ceux qui souffrent de handicap ? Ce n'est pas possible. Un gouvernement comme celui que j'ai mis en place a pour devoir d'aider toutes les catégories de Français qui se trouvent dans cet difficulté d'être ... Le gouvernement gère correctement, enfin... répond à son devoir".