Le vote de la loi pénalisant la négation des génocides a entraîné la rupture des relations diplomatiques entre la France et la Turquie qui a rappelé son ambassadeur en France. Dans la foulée, des Franco-turcs ont manifesté à Paris contre cette loi. Extrait d'une déclaration de Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, réactions de plusieurs manifestants et de Patrick Devedjian, député UMP des Hauts-de-Seine.
Le Parlement français a définitivement adopté une proposition de loi de reconnaissance du génocide arménien de 1915. Ce vote a été acquis à l'unanimité de la cinquantaine de députés présents dans l'hémicycle, qui se sont levés pour applaudir l'adoption. Micro-trottoir, extrait du discours de Patrick Devedjian, député RPR, évoquant ses ancêtres, et interview de Kaya Turkmen, premier conseiller de l'ambassade de Turquie en France, exprimant sa déception.
La France vient de reconnaître officiellement le génocide arménien de 1915 par un vote à l'Assemblée nationale. Images d'archives et photographies rappelant l'ampleur de ce drame, les 2/3 de la population arménienne vivant en Turquie exterminés, soit 1,5 million de personnes...
Compte-rendu de la visite du Président français Jacques Chirac en Arménie, marquée par l'hommage aux victimes du génocide et par son appel à la Turquie pour "qu'elle reconnaisse ses erreurs" (sic). Extrait du discours de Jacques CHIRAC et interview de Patrick Devedjian. Plateau en situation Véronique Saint-Olive.
A Lyon, des associations franco-turques ont manifesté pour protester contre la construction d'un mémorial du génocide arménien près de la place Bellecour. Explications de Sevda Gog, responsable du comité de solidarité franco-turque, et de Jules Mardirossian, association du mémorial du génocide arménien.
Aide humanitaire française pour l'Arménie, en guerre depuis cinq avec l’Azerbaïdjan : un avion cargo affrété par le gouvernement français et chargé de 36 tonnes d'aide humanitaire, fournies par la Fondation "Aznavour pour l'Arménie", a quitté Paris pour Erevan, la capitale. Interview du chanteur.
Sur le plateau de Bernard Pivot, le réalisateur Henri Verneuil, d'origine arménienne, à l'occasion de la sortie de son film "Mayrig", évoque (sujet autobiographique du film) son arrivée en France, avec ses parents, à 4 ans, rescapé du génocide arménien : "C'est une dette de reconnaissance envers la France qui m'a accueilli sans me demander de renier mes origines... Je me suis intégré dans une deuxième culture, la culture française, tout en gardant la première... La reconnaissance, ça dure toute la vie..."
Les comédiennes Rosy Varte et Alice Sapritch évoquent leurs origines arméniennes communes : "Je suis née à Constantinople, et j'avais 3 mois quand mes parents sont venus en France, donc je ne connais pas du tout ce pays et n'y suis jamais allée..." (R. Varte), "Je suis venue très jeune en France, née à Istanbul, mais mon père étant professeur de français, j'ai été élevée dans cette langue et, contrairement à Rosy, je ne parle pas du tout arménien..." (A. Sapritch).
L'heure est à la solidarité dans la communauté arménienne de France après le terrible tremblement de terre qui a touché l'Arménie (URSS) et a fait près de 30 000 morts. Explications de Mme Kouyoumdjian (SOS Arménie), Asnik Aroutiunuan (jeune Arménienne), et M. Bilian (Radio Ayp-Arménie).
Interrogé en duplex par Carole Gaessler, à propos du génocide arménien, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, refuse de prendre une position claire, dans le cadre de l'éventuelle entrée de la Turquie dans l'Union européenne : "Par rapport à ce sujet, la Turquie n'a pas de problème de cette nature, nous disons que tout cela a eu lieu dans le passé, laissons les historiens s'occuper de ce problème, ce ne sont pas les questions d'aujourd'hui..."
En duplex de Cachan, André Manoukian, parrain du 11ème Phonéton (solidarité avec l'Arménie), évoque la difficile situation économique et sociale dans laquelle se trouve le pays de ses parents depuis l'indépendance de 1991 : "On s'est aperçu après l'indépendance que les campagnes étaient dans un état désastreux, pas de route, pas d'eau, manque d'électricité... ll ne faut pas que les gens s'en aillent sinon ce sera la catastrophe..."
Charles Aznavour évoque son gala de solidarité au profit des victimes du séisme qui a frappé l'Arménie : "Ce gala est au bénéfice des 25 000 orphelins et 500 000 sans-abris d'Arménie... Cet argent n'ira pas en URSS ou dans les mains de quiconque, nous le mettons de côté pour acheter tout ce qu'il y aura de première nécessité... C'est une chose formidable, merci..."
A Marseille, le réalisateur Robert Guédiguian s'exprime sur la reconnaissance du génocide arménien : "Tant que le génocide n'est pas reconnu, la plaie ne peut pas commencer à se refermer... Les Arméniens du monde entier se battront pour que ce génocide soit reconnu..." Photos d'archives du génocide.