L'essayiste et romancière Susan SONTAG est interviewée sur la liberté d'expression aux Etats-Unis. Elle explique : " Il n'y a pas de censure ici, effectivement. On peut tout dire mais en même temps, on a souvent l'impression que ce qu'on dit compte très peu"..."Il y a une capacité d'absorber les idées contestataires dans cette société, fantastique, on est très vite récupéré...".
L'écrivain américain est invité sur le plateau de l'émission "Des mots de minuit" pour parler de son dernier livre "American death trip". Au cours de l'interview il donne son point de vue sur l'ancien président des Etats-Unis, John Fitzgerarld Kennedy, qu'il semble détesté, il explique : "... je crois que ce type était au début de sa période de deux ans et demi à la tête de l'Etat, et que tôt ou tard sa naiveté sera prouvée, il va trahir des gens, il va trahir le crime organisé qui lui aura rendu beaucoup de services, il niquera les exilés cubains dans la Baie des cochons, que sa folie va causer sa mort...". Il dit ensuite préférer Robert Kennedy.
Douglas Kennedy est invité sur le plateau de l'émission "Les cinq dernières minutes" pour parler de son dernier livre "Au pays de Dieu". Interviewé sur les deux candidats à l'élection présidentielle américaine, George W Bush et John Kerry et leur rapport à la religion, il dit : "Il (George W Bush) a eu une relation intime avec Jésus, franchement, directe, il parle directement avec Jésus...Kerry, il est très catholique mais en privé...pour beaucoup de monde aux Etats-Unis, le fait que Bush soit super chrétien, c'est génial, mais il y a beaucoup d'américains comme moi, du côté laic, qui détestent le fait que Bush soit super chrétien et qu'il parle de ses relations intimes avec Dieu...".
L'écrivain américain Norman Mailer est venu présenté son dernier livre "Oswald, un mystère américain". Interviewé, il explique l'impact de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy et de Lee Harvey Oswald sur les américains : "...ces deux évènements ont secoué, ont ébranlé les Etats-Unis...l'Amérique a changé à partir de ce jour. Le résultat aujourd'hui, c'est cette méfiance et cette haine omniprésente aux Etats-Unis...cette idée qu'on a voulu enterrer toute cette affaire a eu un effet très négatif sur les dirigeants américains".
L'écrivain américain Norman Mailer est venu présenté son dernier livre "Oswald, un mystère américain". Interviewé sur les années Kennedy comme étant les années du bonheur et du rêve américain incarné, il dit : "Rétrospectivement oui, mais à l'époque on se plaignait de Kennedy parce qu'il n'était pas aussi à gauche qu'on l'espérait, mais rétrospectivement en effet, c'était l'âge d'or...".
La romancière américaine Mary Higgins Clark est invitée sur le plateau de l'émission pour présenter son dernier livre "Où es-tu maintenant ?". Interviewée sur l'élection présidentielle américaine et déplorant l'absence de candidature d'Hillary Clinton, elle explique : "...oui, qu'elle soit candidate démocrate, parce qu'elle a tellement d'expérience. l'Angleterre a eu Margaret Thatcher, Israël a eu Golda Meir... nous sommes censés être la plus grande démocratie et n'avons pas encore une femme à la Maison Blanche...".
L'écrivaine américaine Susan Sontag est invitée de l'émission pour parler de son dernier livre "La maladie comme métaphore". Interrogée sur le combat pour la création et la liberté d'expression aux Etats-Unis, elle explique : "...il y a très peu de soutien pour les arts par rapport à l'Europe, c'est minime aux Etats-Unis. Il n' y a pas vraiment de subventions d'Etat, c'est pour cette raison que les plus grands artistes, dans le domaine théâtral, comme Lucinda Childs, comme Bob Wilson et Peter Sellars, ont fait la plupart de leur carrière en Europe...".
L'écrivain américain Russel Banks est venu présenter son dernier livre "American Darling". Interviewé, il dit son pessimisme de la société américaine et du "rêve américain : "Au cours des quatre dernières années, mais surtout depuis qu'il y a une administration Bush, les divisions entre les races et entre les classes sont devenues de plus en plus rigides, de plus en plus douloureuses, sont de plus en plus larges, donc ce fantasme doit s'effondrer, s'écrouler... Mon pessimisme se fonde surtout sur ce que je perçois comme la mise en place progressive d'un Etat que je ne peux que décrire comme une ploutocratie fasciste..."
James BALDWIN, s'adressant à Jean-François REVEL, parle de la situation des noirs américains aux Etats-Unis, soulignant l'incompréhension de cette situation par les blancs et l'Occident.
L'écrivain américain est invité sur la plateau de l'émission pour parler de son dernier livre "American psycho". Dans son intervention il fait de fréquents aller-retours entre son livre et la réalité de la société américaine des années Reagan, dont il évoque la superficialité : "...les Américains ont commencé à croire à la superficialité des choses, la superficialité des choses est devenue la réalité, la superficialité définissait les gens, on ne regardait pas au-delà de la surface, de Bateman ou de Reagan, on voyait donc ce personnage très beau, très gentil, qui promettait des tas de bonnes choses..."
L'écrivain américain James Baldwin est l'invité du journal pour présenter son livre "Meurtres à Atlanta". Interviewé sur la persistance du racisme aux Etats-Unis, il explique : "Je voudrais bien dire le contraire mais je ne peux pas. Ca fait partie de notre histoire, ça fait partie de l'identité soi-disant blanche et ça implique aussi la vie économique, ici, en Amérique et en Afrique du Sud...".