François CAVANNA et Gaston FERDIERE essaient de parler alors que BUKOWSKI ivre parle sans cesse. Fortement agacé, CAVANNA lui assène un "BUKOWSKI ta gueule, tu nous enquiquines". BUKOWSKI persiste et signe en maugréant. PIVOT lui dit "shut up" aussitôt suivi par CAVANNA qui excédé lui lance "BUKOWSKI je vais te mettre mon poing dans la gueule"
Echange animé entre Serge GAINSBOURG et Guy BEART concernant la place de l'écriture et des mots dans la chanson. Selon GAINSBOURG les mots véhiculent les idées avant la musique.
Bernard PIVOT décrit l'origine du titre de son émission "Apostrophes" : un échange avec Françoise Giroud.
Selon lui, les livres véhiculent énormément d'idées et peuvent être le lieu de nombreuses discussions, tant certaines créations littéraires peuvent être révolutionnaires.
Bernard PIVOT interroge Françoise DOLTO sur le dialogue avec les bébés, théorie et approche qu'elle a développées tout au long de sa carrière. Elle reconnait que cette méthode lui a souvent value d'être qualifiée de folle "j'étais un peu la zinzin de service".
JMG Le CLEZIO revient sur une thématique qui lui est chère, le silence. Il explique que l'être humain doit être en capacité de faire taire son tumulte intérieur afin de s'ouvrir à la beauté du monde. Selon lui, la société impose le bruit, elle incite à « consommer et à donner du bruit ». L'écriture est également du bruit, l'intéret de la littérature réside dans « ce qu?elle dit en dehors des mots ».
Vladimir NABOKOV déplore que l'héroïne de son roman à succès, Lolita, ait été transformée et pervertie par le grand public. Il rappelle qu'il s'agit d?une fillette de 12 ans et que c'est bel et bien cette innocence qui constitue la base de son livre.
Bernard PIVOT interroge Georges SIMENON sur les raisons de la plublication de "Mémoires intimes", qu'il juge très sombres. L'écrivain explique que le suicide de sa fille Marie-Jo l'a profondément marqué, lui qui avait consacré toute son attention à l'éducation de ses enfants.
A la question de Bernard PIVOT sur le rire et le sourire perpétuel qu'il arbore malgré la situation difficile qui est la sienne, le DALAÏ LAMA répond par un dicton indien.
Marguerite YOURCENAR évoque le livre qui l'a fait connaître au grand public "Mémoires d'Hadrien". Elle explique s'être intéressée très tôt à ce personnage, dès sa première visite à la villa Adriana. Elle décrit combien cet empereur eut un règne empreint de pacifisme.
Intervention de Paul GUTH à propos de la naïveté, thème de son livre "Ce que je crois du naïf". Il est chahuté par Daniel COHN BENDIT. Paul GUTH s'énerve à la grande délectation de COHN BENDIT qui n'attend que cela.
Alain ROBBE GRILLET, face à Patrick MODIANO, mutique, donne son avis sur l'écriture de ce dernier. Il apprécie son aphasie, sa difficulté à s'exprimer.
Après l'évocation, par Bernard PIVOT, des nombreux prix et distinctions qu'il a reçus, Jean d'ORMESSON explique avec humilité que son seul souhait serait désormais d'écrire encore "un ou deux bons livres".
Sur le plateau d"Apostrophes", en compagnie de nombreux invités, Bernard PIVOT interroge Georges BRASSENS à propos de l'esprit militaire. Georges BRASSENS, qui vient de publier un recueil de ses chansons, parle de son anti-militarisme par horreur de la discipline. Il n'a jamais aimé joué à la petite guerre, a suivi en cela son père, et reconnaît que la vue d'un drapeau ne l'émeut pas "j'aime la France, pas la patrie". Il parle de la Marseillaise "la musique est pas mal, mais les paroles sont très discutables" .
Bernard PIVOT pousse Madeleine CHAPSAL à avouer que la passion amoureuse qu'elle décrit dans la "Maison de Jade" est une histoire qu'elle a vécue personnellement. Beaucoup d'indices, selon lui, l'ont poussé à cette conclusion.
Claude LEVI STRAUSS explique à Bernard PIVOT la genèse et le titre de son ouvrage "Tristres Tropiques", qui découle d'une première version du livre qui prenait la forme d'un roman littéraire.
Alexandre SOLJENITSYNE se dit convaincu qu'il reviendra en Russie.
Il déclare : "Tout homme qui n'étouffe pas son intuition, qui lui fait confiance, voit se réaliser dans sa vie non pas ses souhaits, non pas ses prévisions mais ses pressentiments".