A l'approche de l'élection présidentielle en Iran, et quatre ans après la violente répression du mouvement de contestation de la jeunesse, les opposants au régime sont surveillés par les miliciens bassijis. Un jeune militant, qui rêve toujours de réformes, ainsi qu'une femme, interrogée dans une boutique de vêtements, expliquent qu'ils vivent dans la peur de l'arrestation. A l'inverse, un milicien bassiji, défenseur de la révolution islamique, justifie la répression contre ceux qui troublent l'ordre public.
A Téhéran, en Iran, les manifestations contre le pouvoir en place sont durement réprimées. Un étudiant milicien bassidji, qui a participé à l'attaque contre la cité universitaire, soutient que l'usage de la violence est le monopole des opposants. Il défend le président Mahmoud Ahmadinejad en citant le "contrat social" de Jean-Jacques Rousseau, tandis qu'un autre étudiant témoigne, le visage flouté, de sa détermination à continuer la lutte pour renverser le régime.
Péga, une Iranienne de 27 ans qui a fait deux ans et demi de prison après les manifestations de 2009, estime que le premier combat à mener dans son pays est celui du droit des femmes. Dans la société iranienne actuelle, se maquiller, montrer ses cheveux, être belle et jeune est illégal et suffit pour se faire arrêter.
Hamid Reza Ahmadabadi, un milicien bassiji, défend la révolution islamique iranienne contre ceux qu'ils considèrent comme ses ennemis : les "anarchistes", les étrangers et les femmes qui expriment un désir de changement.
A la veille du vote pour l'élection présidentielle en Iran opposant le président sortant Rohani au candidat ultra conservateur Raïssi, rencontre avec Sarah, jeune étudiante qui brave l'interdit en refusant de porter le voile en pleine rue. La police des moeurs pourrait l'interpeler. C'est sa façon de manifester sa déception vis à vis du gouvernement de Rohani qui n'a pas tenu ses promesses sur la condition féminine.