Le 13 juin 2009, un mouvement de protestation s’empare de l’Iran pour dénoncer la réélection supposée frauduleuse du conservateur Mahmoud Ahmadinejad à la tête du pays. On retrouve ici des images d’Iraniens qui soutiennent le mouvement depuis la France, parmi lesquels l’auteure Marjane Satrapi.
Iran le mouvement vert
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Rencontre à Lyon avec un jeune couple iranien inquiet pour leur famille et pour l'avenir de leur pays. Sarah est étudiante, elle confie son inquiétude pour sa famille restée à Téhéran. Sina était professeur de mathématiques, il a fui le régime d'Ahmadinejad après avoir été torturé et emprisonné à la suite d'une manifestation. Il avoue se sentir impuissant.
A l'occasion de la journée nationale des étudiants en Iran, dans les universités du pays des manifestants ont à nouveau bravé le pouvoir et réclamé la démission d'Ahmadinejad. A Strasbourg, un collectif d'étudiants perses ont brandi des pancartes pour dénoncer le pouvoir iranien et caché leur visage, leur liberté de parole étant surveillée.Témoignage d'une jeune étudiante iranienne engagée confiant que le mouvement vert en Iran n'est pas encore fini.
A Paris sur les Champs-de-Mars, manifestation de la communauté iranienne de France pour soutenir le mouvement de contestation initié par Mir Hussein Moussavi suite à l'élection présidentielle controversée et pour dénoncer la répression du régime. Les Iraniens de France sont inquiets pour leur pays mais aussi pour leurs proches restés en Iran dont ils n'ont plus de nouvelles depuis la vague d'arrestations. Témoignages de plusieurs d'entre eux.
Karim LAHIDJI, président de la Ligue de Défense des Droits de l'Homme en Iran, en exil en France depuis 27 ans, réagit sur les manifestations qui ont eu lieu en Iran suite à l'élection présidentielle d'Ahmadinejad. Des manifestations qui sont pourtant interdites. Il explique ainsi que le peuple iranien a dû faire son choix sur une liste restreinte décidée par les Conseils des gardiens, et que cette élection est entachée de fraude. "Pour le peuple iranien, c'est une grande provocation, on parle de hold up, on parle de vol" souligne-t-il.
Invitée à s'exprimer à Bruxelles devant les députés du parlement européen, Marjane SATRAPI, cinéaste et dessinatrice d'origine iranienne, a appelé la communauté internationale à ne pas reconnaître l'élection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et a dénoncé la violence de la répression. "Je ne peux pas voir des jeunes gens dans la rue qui se font tabasser" souligne-t-elle.