André DILIGENT nous raconte comment, quelques jours seulement après la Libération, la presse issue de la Résistance, a commencé à paraître au grand jour. Par des ordonnances de l'Assemblée constitutive d'Alger et du gouvernement provisoire, les anciens titres étaient interdits car ils avaient servi de véhicule à la propagande allemande. Pour permettre la publication de nouveaux titres malgré les difficultés matérielles, André DILIGENT, par procuration du commissaire de la République de l'époque, a signé la création d'autorisation de paraître pour certains titres de journaux
Le 11 novembre 1942, les allemands envahissent la zone libre. Parmi les multiples conséquences de cet acte, le quotidien le Progrès va se saborder, dès le 12 novembre 42. Un supplément du journal "Progrès 39-45" est consacré à cette période. La journaliste Nathalie Garrido rédactrice de ce supplément, explique de quelle façon elle a travaillé dans les archives et récolté de nombreux témoignages, pour retracer cet évènement historique marquant de la seconde guerre mondiale. Elle revient sur l'existence de la censure sous le gouvernement de Vichy et le sabordage du journal, comme acte fondateur du nouveau Progrès.
Le journal Le Progrès s'est sabordé le 12 novembre 1942 suite au franchissement par les troupes allemandes de la ligne de démarcation. Emile Brémond, directeur du journal que l'on voit ici en photo, décida de suspendre sa parution. Il ne reparaîtra que deux ans plus tard, le vendredi 8 septembre 1944.
Pierre Mérindol, journaliste et chroniqueur judiciaire au journal Le Progrès de Lyon raconte de quelle façon Emile et Hélène Brémond, directeur et propriétaire du journal ont annoncé à leurs collaborateurs le sabordage de celui-ci le 12 novembre 1942. Ils ne pouvaient en effet concevoir, ni accepter, de propager les fausses informations imposées par le régime de Vichy.