L'objectif des écoles de journalisme, dont celle de Lille, est de former des journalistes polyvalents. Les élèves suivent des cours de culture générale de niveau universitaire et font des stages dans les journaux pour s'initier à la pratique du métier. En troisième année, ils peuvent choisir une spécialisation comme la presse parlée ou le secrétariat de rédaction.
Deux écoles reconnues par la profession et l'Education nationale forment au métier de journaliste : l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille et le Centre de Formation des Journalistes à Paris. Les élèves y entrent sur concours. Interview de deux étudiants du CFJ sur leur parcours et sur leurs chances de trouver un emploi après trois ans d'études.
Interview d'une jeune journaliste qui s'exprime sur la misogynie dans ce milieu professionnel. Elle dénonce l'attitude protectrice de ses collègues masculins, leur manque de confiance et de considération pour ce qu'elles font ou disent. Son conseil pour les jeunes femmes journalistes : "rester naturelle, c'est le principal".
Interview d'un jeune journaliste du Figaro qui reconnaît avoir bénéficié d'un piston pour rentrer au journal. Puis Michel BASSI, chef du service politique du Figaro, affirme que les écoles de journalisme commence à avoir une bonne réputation : "à qualification égale, à âge égal et pardonnez-moi, à piston égal, on prendra plutôt celui qui sort d'une école maintenant". Mais le piston ne suffit pas pour faire carrière. Il faut que le jeune journaliste fasse ses preuves.
Interviews de trois jeunes prêts à embrasser la carrière de journaliste : critique littéraire et artistique, journaliste économique et financier, grand reporter. Ils racontent comment l'idée de faire ce métier leur est venue. Ils expliquent également comment ils comptent se faire repérer parmi les nombreux jeunes journalistes parfois plus qualifiés.
Témoignage de Michel BASSI, chef du service politique du Figaro, ancien élève de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, qui explique comment il est arrivé au service politique après avoir fait ses preuves aux faits divers. Il a saisi une opportunité : la visite de Nikita Khrouchtchev à Paris.
Sur le plateau du 12/14, Loïc HERVOUET, directeur général de l'ESJ, explique que seul un tiers des jeunes journalistes sont passés par une école. Mais la formation permanente peut être une alternative. Puis il évoque l'ouverture de l'ESJ à l'international. Hamid KARZAI, l'actuel dirigeant de l'Afghanistan, fut un étudiant de l'ESJ. L'école s'est spécialisée dans la réparation des dégâts causés par les médias de la haine.
Pierre MAUROY a inauguré les nouvelles installations de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille. Lors de sa visite, il a assuré les professionnels de l'information de leur indépendance financière et politique. Dans son discours, le Premier ministre a fait son premier cours de journalisme : "La liberté, les journalistes ne la trouveront en conscience, dans la vérité par rapport à eux-mêmes, que dans leur propre honneur professionnel et dans leur propre force de caractère".
Interview de Robert Hennart, directeur de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, qui explique en quoi consiste la réforme d'admission à l'école. Désormais, les étudiants intégreront cette école sur concours après avoir obtenu un DEUG à l'université. Il définit les conventions signées entre l'école et les universités avec qui il collabore.
Chaque année, l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille n'accepte que 40 élèves sur les 900 candidats qui se présentent. En moins de deux ans, ils vont se familiariser avec les techniques des différents médias et développer leur esprit critique. Eric METRO, directeur des études de l'ESJ, affirme : "une école va apporter la possibilité pendant deux ans de commettre toutes les erreurs possibles sans que ça prête à conséquence." Puis interview de deux étudiants étrangers qui expliquent pourquoi ils ont choisi cette école dont la réputation a fait le tour du monde.