Un homme armé d'un couteau et criant "Allah Akbar" a tenté hier à Paris d'attaquer un militaire à la tour Eiffel. Même si aucune victime n'est à déplorer, la sécurité de la Dame de fer suscite les inquiétudes. Récit du déroulé des faits et mesures de prévention à venir pour sécuriser les lieux.
"On n'est pas des créations artificielles, comme certains coups du show business". TAI LUC, chanteur de "La Souris déglinguée" dénigre les coups médiatiques pour propulser certains artistes sur le devant de la scène. Son groupe poursuit fidèlement sa carrière "underground" depuis des années. Enregistrer des disques et faire des concerts : "un travail de longue haleine... comme les taupes"
Quelles sont les limites de la déradicalisation? Asma Guenifi, psychologue, expose les différentes étapes de la radicalisation : "le basculement c'est quand l'autre n'existe plus... il n'y a plus d'échange". Une personne persaudée d'être dans la vérité voit l'autre comme un ennemi. Mais il existe une étape supplémentaire : le passage à l'acte terroriste qui sous entend que la conviction d'être dans le juste permet d'envisager de tuer l'autre pour sauver les "élus". Omero Marongiu, sociologue des religions, pense que pour un individu qui en est au début de son adhésion aux thèses islamistes intégristes, il est possible de mettre en question ses idées. Par contre s'il a basculé et s'est totalement coupé du monde, cela devient extrêmement compliqué. Asma Guenifi estime qu'il n'y a pas de possibilité de "récupérer" ceux qui ont commis des actes terroristes.
Assis sur un trottoir parisien, les membres de "La Souris déglinguée" parlent de leur débuts et de leur public. Ils ont commencé en 1977 dans des petites salles en Ile de France. TAI LUC ajoute qu'ils ont même commencé dans sa chambre... A la question concernant la mauvaise réputation de leur public composé de skinheads et de punks, il répond "on a le public qu'on mérite. vu qu'on vient de ce public par conséquent, on se retrouve avec les mêmes personnes". Le chanteur parolier explique ce que représente "la zone" qu'il évoque dans ses textes : la banlieue d'où ils sont originaires.
Au lendemain des attentats new-yorkais, retour sur le détournement de l'Airbus d'Air France en provenance d'Alger, le 23 décembre 1994, par des terroristes du Groupe Islamique Armé (GIA), et l'assaut donné sur l'aéroport de Marseille-Marignane par les hommes du GIGN. Les Renseignements français de l'époque avaient en effet découvert que c'était en fait à l'origine une opération-suicide qui visait Paris, avec notamment le but ultime des terroristes d'écraser l'avion sur la tour Eiffel. Témoignage d'Edouard Balladur (Premier ministre à l'époque des faits) : "L'objectif des terroristes était d'atteindre Paris et la tour Eiffel... C'est pourquoi j'ai pris toutes les mesures pour contraindre l'avion à atterrir à Marignane..."
Dounia Bouzar, anthropologue et directrice du CPDSI (centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam) explique quelles sont les difficultés à surmonter pour mener un processus de déradicalisation à son terme. L'embrigadement relationnel d'un jeune est l'aspect le plus compliqué à traiter. Les adolescents en adhérant à une idéologie intégrent un groupe dont il est difficile de les couper : "ils se sont sentis en fusion, valorisés". Ces jeunes radicalisés suivent également "une tribu numérique, c'est à dire leur nouveaux amis virtuels sur internet". Même lorsqu'ils sont pris en charge, ces jeunes peuvent "replonger" s'ils ne coupent pas le contact avec leurs réseaux numériques. L'anthropologue pense qu'il faudrait parfois les mettre dans des centres fermés sans accès à internet pour les "désintoxiquer".
Jeanne Moreau réalise son premier film en tant que réalisatrice : "Lumière". En fréquentant les plateaux de tournage depuis ses débuts comme actrice en 1948, elle a longuement observé les équipes au travail, ce qui l'a aidé à passer derrière la caméra. Si ses quatres personnages principaux sont des femmes, elle ne pense pas que son film soit un film de femme. On ne dit pas à un réalisateur, comme Claude Sautet réalisant "Vincent, François, Paul et les autres" qu'il fait un film d'homme. Elle a simplement choisi un sujet et des personnages qui lui sont proches.
Longtemps la femme fut déconsidérée, on ne lui prêtait même pas d'âme... Nelly Kaplan trouve dangereux de "parquer" la création cinématographique des femmes dans un domaine qui serait féminin. Pour elle, la création est androgyne par excellence. Vouloir poser les conditions d'une création féminine reviendrait à créer un ghetto. Elle rajoute : "méfions nous de ce qui ne sert qu'à nous parquer dans le sous développement. Une femme fait un film parce que c'est un créateur, un démiurge".
Coline Serreau s'exprime sur une possible disctinction entre le "cinéma de femme" et le "cinéma d'homme". Pour elle, le féminisme est une révolution culturelle aussi importante que la marxisme ou la psychanalyse, qui concerne d'ailleurs autant les femmes que les hommes. Il y a d'ailleurs actuellement des hommes qui font du "cinéma de femme", qui proposent une nouvelle réflexion sur les rapports entre les hommes et les femmes. Si elle reconnait une certaine particularité au regard des femmes cinéastes, dans le sens où elles expriment un point de vue propre à leur statut et leur place dans la société, elle refuse d'être enfermée dans un ghetto. Les femmes ont "un oeil de colonisées" qui induit un regard beaucoup plus révolutionnaire, mais ce regard subversif peut être partagé par les artistes masculins.
Dubaï sait que, contrairement à beaucoup de ses voisins, ses réserves d'hydrocarbures auront disparu d'ici 2050. Ce petit émirat de seulement 3 millions d'habitants, grand comme un département français, doit donc déjà penser à "l'après pétrole", et pour se faire, il investit dans d'autres domaines, dont "l'économie renouvelable" est un des principaux axes de recherche. Témoignage de Hussain Al Mahmoudi, directeur du parc de recherche et d'innovation de Sharjah ("Pour comprendre le futur, on doit connaître notre histoire et savoir d'où l'on vient... Il y a 50 ans, ce pays n'avait aucune infrastructure, et nous sommes aujourd'hui un des pays les plus avancés au monde... C'est cette même volonté qui va nous permettre d'atteindre la neutralité carbone en 2050...").
En 1974, Chantal Akerman trouvait important de travailler avec un équipe technique féminine. Même s'il est toujours difficile pour les femmes d'occuper des postes techniques traditionnellement réservés aux hommes, comme cheffe opératrice ou ingénieure du son, elle ne considère plus nécessaire pour une femme de prouver ses capacités. Elle se refuse à être cataloguée comme une femme faisant du cinéma., elle est une créatrice parmi d'autres. "Je ne peux pas dire : les femmes, les femmes, les femmes... je peux dire : moi je, moi je, moi je. Je ne peux pas parler au nom des autres femmes". Certains films de femmes qui n'ont pas un regard colonisé sont différents de ceux des hommes, mais il n'existe pas à ses yeux "un cinéma des femmes". Pour elle le plus important, c'est la personnalité de l'auteur qui passe à travers le système et ouvre des perspectives.
Questionnée sur sa vie de metteuse en scène, Nina Companeez explique que pour réussir, il faut faire passer son métier avant tout le reste : "ma vie c'est le cinéma". Elle vit seule avec sa fille et sa mère et travaille beaucoup. Une vie privée en pointillé, entre les films, qui ne doit pas mordre sur son temps de création mais qui nourrit son inspiration. Elle dit "entrer en cellule" lorsqu'elle écrit et prépare un film, et qu'à ces moments-là, il n'y a plus d'homme dans sa vie.
Jacqueline Audry raconte à Jean Danet comment elle est devenue cinéaste. Après 25 films comme scripte auprès de grands noms du cinéma comme Max Ophuls, Marcel l'Herbier, Robert Sidomak, elle a été propulsée à la mise en scène, pour remplacer au pied levé le réalisateur Maurice Cloche sur le tournage de "départ à zéro". C'était en 1941, après que l'assistant réalisateur ait démissionné. Elle est l'une des rares femmes à accéder à cette période au métier de réalisateur, celui qui a : "le droit de vie et de mort sur tout le monde" dit-elle en riant.
Dubaï, petit émirat de seulement 3 millions d'habitants, grand comme un département français, doit déjà penser à "l'après pétrole", et pour se faire, il investit en masse dans les projets immobiliers et touristiques de luxe les plus faramineux afin d'attirer une clientèle richissime sur son petit territoire. Explications de Didier Boussemart, directeur général Axa Moyen-Orient ("Dubaï veut sortir du pétrole, il est unique et a une vision avec 20 ans d'avance sur ses voisins..."), et de Hamad Mohamed Bin Mejren, directeur général au ministère du Tourisme et du Commerce ("Nous travaillons pour positionner Dubaï comme un leader régional et mondial du tourisme et des affaires...").
Marguerite Duras et Dominique Noguez définissent "le cinéma différent" : "faire du cinéma différent est un acte politique, de rupture, de refus... de libération". Dominique Noguez fait le parallèle avec le cinéma underground américain dans lequel des jeunes réalisateurs ont trouvé un moyen de se libérer du carcan des normes du système hollywoodien. Marguerite Duras dit qu'elle a commencé à faire du cinéma par lassitude devant le cinéma de consommation, "pour ne plus le subir". Elle ajoute que le cinéma dit "différent" est "un cinéma de minorité, de l'oppression..."
Agnès VARDA raconte ce qui sous-tend le propos féministe de son film "Cléo de 5 à 7" : le réveil du regard. La trajectoire de son personnage principal reflète l'émancipation féminine, et le travail des femmes cinéastes s'inscrit dans cette même démarche. Ce qui est fondamental aux yeux de la réalisatrice, c'est le réveil des femmes. Au cinéma, cela se traduit par : "D'être regardé, passer à regarder. D'être désirée, passer à désirer. D'être manipulée, passer à manipuler..."
Problème de santé publique, l'asthme, qui touche 3 millions et demi de Français, a sa Journée mondiale, mais aussi maintenant son "école", notamment à Marseille, afin d'accueillir les malades et leur apprendre à vivre avec cette contrainte. Témoignage de Yann Elsensohn et de Paule Baro (malades).
Rencontre avec Pierre Lehmann, 79 ans, atteint de BPCO, ou bronchopneumopathie chronique obstructive, maladie qui se manifeste souvent par une bronchite chronique. Pierre se soigne chez un kinésithérapeute grâce notamment à des séances de sport. La cause la plus fréquente du BPCO est le tabac, et effectivement, Pierre a fumé pendant 50 ans... Cette maladie touche 2 millions et demi de personnes en France. Témoignage de Pierre, et interview de Catherine Jourda, sa kinésithérapeute.
Focus sur la bronchiolite, maladie respiratoire qui touche chaque année en cette saison de nombreux bébés. Témoignage du père et de la mère de nourrissons traités, et interview de Jean-Pierre Lemaître (kinésithérapeute).
La pollution est à l'origine de maladies respiratoires graves, et est l'une des principales causes de mortalité en France. Plus de 40 millions de Français sont régulièrement confrontés à un niveau de pollution trop élevé. Témoignage de Régine Jimenez (malade), et interview de Jean-François Mornex (pneumologue), de Olivier Da Costa (professeur d'Education physique), et de Moussa Ayong (éducateur sportif).